Communiqué de presse

Common Cause exhorte les sénateurs de Floride à voter contre le projet de loi anti-manifestation

Ce projet de loi est peut-être populaire auprès de certains politiciens de Floride, mais les membres de Common Cause Florida y sont fermement opposés. Plus de 5 000 de nos membres ont contacté leurs élus pour les inciter à voter contre le projet de loi.

Aujourd'hui, le Sénat de Floride doit voter sur Projet de loi 1 de la Chambre, qui créerait de nouvelles sanctions pénales pour les manifestations ; protégerait ceux qui tuent ou blessent des personnes participant à des manifestations ; permettrait au gouverneur et à son cabinet de modifier les budgets municipaux ; et exposerait les municipalités à des poursuites judiciaires pour dommages et intérêts illimités après les manifestations. proposé pour la première fois par le gouverneur Ron DeSantis l'automne dernier, lors des manifestations Black Lives Matter contre la brutalité policière et les meurtres de George Floyd, Breonna Taylor et les nombreuses vies perdues avant eux.

La Chambre de Floride a adopté le projet de loi le 26 mars 2021.

Lire la déclaration complète du 8 avril 2021 par Keshia Morris Desir, responsable du projet d'incarcération de masse pour Common Cause ici.

 

Déclaration de Keshia Morris Desir, responsable du projet d'incarcération de masse pour Common Cause

La Floride est sur le point d’écrire l’histoire – et pas dans le bon sens.  

Aujourd'hui, le Sénat va voter un projet de loi qui va étouffer la liberté d'expression. Il va saper le droit des Floridiens de se réunir et de « demander au gouvernement de réparer leurs torts » garanti par le Premier Amendement, tout en prévoyant des protections spéciales pour les monuments, mémoriaux et repères historiques.

Le même projet de loi prive également les municipalités de leur capacité à contrôler leur propre budget et impose aux contribuables de Floride des millions de dollars de dépenses gouvernementales inutiles.

Cette mesure est peut-être populaire auprès de certains politiciens de Floride, mais les membres de Common Cause Florida y sont fermement opposés.

Plus de 5 000 de nos membres ont contacté leurs élus pour les exhorter à voter contre le projet de loi.

Nos membres estiment que donner aux fonctionnaires de l'État un droit de veto sur les budgets municipaux est une atteinte à l'autorité de l'État. Les gouvernements municipaux devraient pouvoir contrôler leurs propres budgets et ne pas voir ces budgets remis en question par les politiciens de Tallahassee.

Nos membres sont également extrêmement préoccupés par le fait que le projet de loi donnera au gouverneur DeSantis et à ses alliés le pouvoir de faire taire tout discours avec lequel ils ne sont pas d’accord.

Dans la précipitation à adopter ce projet de loi, la législature de Floride ne semble pas prendre en compte ses coûts à long terme.

Les coûts financiers sont au moins en partie quantifiables : une analyse a calculé que l'augmentation de l'incarcération, attribuable au projet de loi, coûte aux contribuables $6,6 – $17,5 millions par an.

Mais le projet de loi augmentera également les coûts d'assurance des municipalités, d'un montant inconnu, car il encouragera les poursuites civiles visant à obtenir des dommages-intérêts illimités.

Elle réduira les recettes fiscales sur les ventes et la propriété, d’un montant inconnu, tout en augmentant le besoin d’aide publique. L’augmentation du nombre d’incarcérations a des conséquences économiques et familiales à long terme – et la législature de Floride n’a pas pris en compte ces coûts dans ce projet de loi.

Mais le coût le plus important à long terme sera celui de la capacité des Floridiens à participer à une démocratie libre et juste par le biais de la protestation.

Il existe déjà des lois qui prévoient des sanctions pour les actes de violence et de vandalisme. Ce projet de loi n'est pas nécessaire pour y remédier.

L’objectif de ce projet de loi est clair : empêcher les collectivités de produire de l’électricité.

Le vote des sénateurs sur ce projet de loi, aujourd'hui, montrera s'ils soutiennent leurs électeurs noirs et bruns – ou s'ils sont prêts à faire taire les voix qui doivent encore pétitionner pour être entendues dans notre démocratie.

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