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La semaine terrible, horrible, pas bonne et très mauvaise de Devin Nunes

Le président de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, Devin Nunes, traverse une période difficile. Sa mauvaise gestion de l'enquête de la commission sur l'ingérence russe dans les élections de 2016 a déclenché des appels lui demandant de renoncer à la direction de cette enquête, voire d'abandonner complètement sa présidence.

Il s’est infligé lui-même ses blessures, mais il est indéniable que le président de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, Devin Nunes, traverse une période difficile. Sa mauvaise gestion de l’enquête en cours de la commission sur l’ingérence russe dans les élections de 2016 a déclenché des appels lui demandant de renoncer à la direction de cette enquête – et même d’abandonner complètement sa présidence – de la part des démocrates, des républicains, des leaders d’opinion et des grands journaux. En voici quelques exemples :

  • « Rien de ce qu’il a fait la semaine dernière n’a servi les meilleurs intérêts de la nation… Les Américains savent faire la différence entre un enquêteur acharné et un substitut qui partage des informations avec une Maison Blanche faisant l’objet d’une enquête du FBI. » – Le comité de rédaction du Fresno Bee, Journal de la ville natale du représentant Nunes.
  • « Je pense qu'il y a beaucoup d'explications à donner. Je suis dans le métier depuis un bon bout de temps et je n'ai jamais entendu parler d'une chose pareille. » – Sénateur John McCain (R-AZ).
  • « Si quelque chose a démontré que nous avons besoin d’une commission, c’est bien la façon dont il a agi. C’est la seule façon de garantir l’intégrité du processus. L’intégrité du comité qui a examiné cette affaire a été entachée. » – Représentant Walter Jones (R-NC).
  • « S'il ne veut pas dire aux démocrates et aux républicains de la commission qui il a rencontré et ce qu'on lui a dit, alors je pense qu'il a perdu sa capacité à diriger. Je pense que la Chambre est sur la mauvaise voie et ne pourra probablement pas la remettre sur les rails. » – Sénateur Lindsey Graham (R-SC).
  • « Je pense que le public ne peut pas avoir la confiance nécessaire pour que les questions impliquant la campagne du président ou l'équipe de transition puissent être objectivement examinées ou supervisées par le président. » – Représentant Adam Schiff (D-CA), le démocrate le plus haut placé au sein de la commission du renseignement de la Chambre.
  • « Si Nunes quitte son poste de président, il pourra rapidement passer d’une partie du problème à une partie de la solution. Il pourra faire une déclaration forte selon laquelle les erreurs ont des conséquences et que les fonctionnaires publics ont toujours l’intégrité de reconnaître leurs propres lacunes. Il pourra ouvrir la voie à une enquête qui ne sera pas entachée par ses propres erreurs. Son propre pouvoir et sa propre position ne valent pas la perte continue de la confiance du public. Il est temps que Nunes s’en aille. » – David French, rédacteur pour la National Review.
  • « Si le Parti républicain veut faire ce qui est le mieux pour ce pays et sa sécurité nationale, il destituera Devin Nunes de son poste de président du renseignement. » – Joe Scarborough, co-animateur de « Morning Joe » sur MSNBC et ancien membre du Congrès républicain de Floride.
  • « Son rôle en tant que président de commission est d’exercer une surveillance responsable des questions de renseignement. Au lieu de cela, il a utilisé sa position pour détourner l’attention de la question cruciale de savoir si l’élection de M. Trump a été facilitée par une collusion avec un adversaire. » – Le comité de rédaction du New York Times.
  • « Les mauvais instincts de Nunes minent la confiance du public dans la capacité de son panel à mener une telle enquête… Le Congrès doit montrer qu’il est capable de suivre cette voie de suspicion, même si elle ne mène nulle part ou au Bureau ovale. Cela nécessite de confier l’enquête à des personnes réputées pour leur intégrité et leur indépendance, et non à des apologistes de l’administration. » – Comité de rédaction de USA Today.
  • « Les frasques de M. Nunes ne font que souligner l’urgence d’une enquête sérieuse, non partisane et sans compromis sur l’ingérence de la Russie dans l’élection et sur les contacts entre les agents de Moscou et la campagne Trump… Il est temps de discuter de la formation d’une commission indépendante et non partisane dotée de pleins pouvoirs d’assignation à comparaître, comme celles qui ont enquêté sur les attentats du 11 septembre et sur les échecs des services de renseignement en Irak. En attendant, les dirigeants de la Chambre devraient mettre un terme à la mascarade embarrassante dirigée par M. Nunes. » – Le comité de rédaction du Washington Post.
  • « Le représentant Devin Nunes n’est pas apte à enquêter sur un piéton qui traverse au mépris de la loi. Il devrait lui-même être la cible d’une enquête… L’incapacité de la Chambre à mener une enquête indépendante et approfondie ne pourrait être plus évidente… Si Nunes refuse de démissionner, le président de la Chambre Paul Ryan devrait le remplacer. Nous avons besoin d’une enquête, pas d’un blanchiment. » – Le comité de rédaction du Chicago Sun Times.

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